Ethique et compliance, une information qui se structure

Le 17 janvier dernier, se sont tenus les premiers « Transparency Awards Ethics & Compliance ».  Plus d’une centaine d’entreprises ont suivi en direct l’évènement. Un grand moment d’échanges et de partages pour les entreprises qui doivent faire de l’éthique un art de se comporter au quotidien.  

Place aujourd’hui aux principaux enseignements de cette manifestation qui vise à rapprocher les producteurs de contenus Ethique & Compliance de leurs lecteurs et de partager les meilleures pratiques en la matière. Il s’agit d’accompagner les entreprises dans leur démarche en leur apportant des points de repère très concrets.

Pour cette première édition, les équipes de Labrador ont analysé les documents publics de 120 sociétés (SBF 120) à travers 75 critères objectifs et universels. Un comité scientifique est garant de l’indépendance et Bureau Veritas Certification a diligenté un audit en vue de la labellisation. Plus de 15.000 données ont été passées au crible sur les documents suivants : Code d’éthique, Code de conduite anticorruption, Plan de vigilance et Dispositif éthique.

Transparence, encore une solide marge de progression

Comme l’information financière il y a 15 ans, ou l’information extra-financière il y a quelques années, l’éthique et la compliance sont en train de se structurer. Il y a encore une solide marge de progression sur la cohérence et la lisibilité de l’information. Sur la transparence en somme.

L’étude publiée aujourd’hui fait ainsi ressortir des notes de transparence moyennes de :
  • 44,9 % pour le CAC 40
  • 33,5 % Next 20
  • 31,8 % pour le CAC MID 60
  • 36,5 % pour le SBF 120

En regardant de plus près, par secteur, l’étude montre qu’avec un niveau de transparence moyen de 40,9 % le secteur des biens et des services industriels est le plus transparent. C’est quand même 10 points de mieux que la performance des sociétés financières.

Par support, c’est le Code de conduite anticorruption qui se révèle être le plus transparent, avec une moyenne de 41 % pour le SBF 120. Vient ensuite le Code éthique qui se montre de plus en plus accessible (34,4 %), juste devant le Dispositif éthique (34,2 %). Le Plan de vigilance se montre le moins transparent (28 %) et le moins accessible (25,9 %). A noter, moins de 20 % du panel pourtant soumis au devoir de vigilance publie un document autonome.

15 ans après la naissance des Grands Prix de la Transparence, l’approche de ces Transparency Awards Ethics & Compliance demeure la même : encourager et accompagner les entreprises à s’inscrire dans une démarche de transparence, de pédagogie. L’expérience de la transparence facilite le travail des acteurs, à commencer par les producteurs de contenus. Le bon suivi des critères leur fait gagner du temps, de l’efficacité et réduit les risques.  En rendant leurs documents accessibles au plus grand nombre, les entreprises font en sorte que l’éthique devienne l’affaire de tous et de chacun : les salariés, les candidats, mais aussi les actionnaires, les investisseurs, les clients, les fournisseurs, les partenaires, la presse, les ONG…

Beñat Caujolle