Jeudi 28/01/2021
Il est toujours temps de bien faire. Les émetteurs ont encore pour quelques semaines la possibilité de se mettre en toute quiétude à l’heure ESEF, le format électronique européen de leur reporting financier. Et ils auraient bien tort de se priver de ce test ESEF grandeur nature. Et ce, pour différentes bonnes raisons.
Tout d’abord, les autorités de tutelle vont se montrer particulièrement bienveillantes dans leurs échanges avec ces entreprises qui vont faire fi du report optionnel d’un an, décidé il y a quelques semaines, pour respecter le calendrier initial. Des autorités d’autant plus indulgentes, qu’elles auront moins de dossiers à traiter. Elles ne se pencheront pas en effet sur les entreprises qui ont opté pour le report. Il y a d’ores et déjà aujourd’hui de vrais échanges.
Un goulot d’étranglement dans un an
Dans un an, toute la cote devra dans un bel ensemble se plier à l’exercice. Se dessine un vrai goulot d’étranglement avec, on peut le craindre, des réponses de la part des autorités plus formelles, sans réel accompagnement.
En attendant, en cette fin janvier 2021, les entreprises qui ont beaucoup travaillé le sujet ces derniers mois, peuvent ainsi, sans la moindre pression, multiplier les tests en tous genres. Sans aucun souci, car, s’il devait advenir un quelconque blocage, la possibilité de déposer un « simple » PDF est toujours bien là ! Et si tout marche comme prévu, ces mêmes entreprises, qui appliquent d’entrée de jeu les bons standards, auront fait tout le travail et accompliront dans un an, à l’heure des grands embouteillages, une simple formalité. Une manière aussi de montrer le bon exemple et de s’assurer d’une bonne maîtrise du sujet.
Aucun risque, juste une opportunité
À ce jour, une trentaine de sociétés ont ainsi échangé avec l’AMF. Et près d’une vingtaine ont déposé des fichiers pour tests, notamment les grands groupes financiers pour lesquels l’exercice s’avère le plus complexe. Tous ces fichiers ont été validés après quelques inévitables ajustements. Nul doute que ces chiffres vont en ce début d’année rapidement augmenter. L’ensemble des entreprises qui ont consacré temps et énergie sur ce dossier, à commencer par la réalisation de leur mapping, ont tout à y gagner.
La mise en place de l’ESEF s’inscrit en effet dans une tendance de fond, inéluctable : la digitalisation de l’information financière qui vise à améliorer l’accessibilité, la facilité d’analyse et la comparabilité des états financiers consolidés.
Beñat Caujolle
Pour mémoire, le calendrier initial prévoyait la publication, début 2021, au format xHTML de tous les documents d’enregistrement universel (DEU) faisant office de rapport financier annuel (RFA) présentant les comptes arrêtés à fin décembre 2020. Les états financiers consolidés en IFRS contenus dans ces RFA ou DEU devront être balisés avec des balises (« tags ») iXBRL qui devront être incorporées dans le document xHTML. Un report optionnel d’un an a été accordé par l’Europe. En France, les entreprises ont donc le choix : respecter le calendrier initial en se mettant à l’heure ESEF ou déposer un PDF classique.
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