DEU 2021, nous n’avez rien oublié ?

DEU 2021, nous n'avez rien oublié ?

Jeudi 13/01/2021

Taxonomie verte, ESEF, gouvernance, et bien entendu rémunérations. À quelques semaines de la publication des Documents d’enregistrement universel (DEU) 2021, l’heure est à la check-list. Il ne faudrait pas faire l’impasse sur les dernières nouveautés. Voici la revue de détail des principaux points d’attention pour cette édition.

Cette année est marquée par l’entrée en vigueur de deux réglementations : la taxonomie verte et l’ESEF. L’information extra-financière continue sa mue vers une information de preuve et comparable.

Les entreprises ayant des activités éligibles doivent publier cette année trois nouveaux indicateurs dont l’Europe a défini les contours : la part du chiffre d’affaire, des dépenses d’investissement (Capex) et des dépenses d’exploitation (Opex), pouvant être associées à des activités économiques dites durables. Cette obligation s’applique en premier lieu cette année pour les deux premiers objectifs environnementaux (atténuation et adaptation au changement climatique). Un premier pas avant l’arrivée d’autres indicateurs et obligations.

ESEF, une première pour deux entreprises sur trois

Après le report d’un an, les entreprises doivent publier et déposer leurs états financiers IFRS consolidés 2021 balisés avec tags iXBRL dans un document xHTML. C’est désormais obligatoire pour toutes les entreprises cotées. N’oublions pas que cette mise en place de l’ESEF est progressive. On se concentre aujourd’hui sur les 5 tableaux primaires des comptes consolidés (généralement de 150 à 300 concepts à baliser).

Il n’est jamais trop tard pour faire un test de dépôt auprès de l’AMF avant la publication officielle, histoire de bien identifier les éventuels points de blocage.

Pour aller plus loin : Télécharger notre Livre blanc : « Reporting Digital et ESEF 2023 »

Attention particulière sur les rémunérations et le climat

Côté gouvernance, la loi Rixain du 24 décembre 2021, visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle, vient de fixer à 40 % le quota de femmes aux postes de direction des grandes entreprises*.

« Il va ici falloir faire preuve de pédagogie et démontrer, chiffres et engagements à l’appui, que tout est mis en œuvre pour atteindre la mixité des instances dirigeantes. Dans le cas de résultats encore loin de l’objectif visé, une explication ou une justification démontrera la volonté de transparence. Donner des éléments de compréhension et d’appréciation de l’information est d’ailleurs recommandé quelle que soit la thématique, d’autant plus quand elle n’est pas positive » précise Julia de Queiros, Responsable Conseil, Études et Transparence.

Ils seront cette année encore attendus pour les rémunérations des dirigeants mandataires sociaux, notamment si le Conseil a procédé à quelques ajustements en cette période de crise.

Les enjeux RSE et notamment le climat doivent être également au cœur des préoccupations et de l’implication de la gouvernance. Des sujets plus que jamais au cœur des attentes des investisseurs et sans aucun doute temps fort des prochaines assemblées générales !

A lire aussi : Document d’enregistrement universel : un guide complet pour bien faire

Beñat Caujolle

* Entreprises employant au moins 1 000 salariés au cours de trois exercices consécutifs.

 

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