Clarté, les entreprises s’emparent du sujet

Clarté, les entreprises s'emparent du sujet

Jeudi 12/05/2022

C’est une première et un signe qui ne trompe pas. La Clarté devient le 5ème pilier de la Transparence des prochains « Transparency Awards 2022 », la 13ème édition des célèbres Grands Prix de la Transparence organisés par Labrador, qui se tiendront le 4 juillet prochain. Une réponse à une demande de plus en plus forte des parties prenantes et à une exigence pressante des autorités. La clarté sera à cette occasion analysée sur l’ensemble des supports publiés par les entreprises et sur le communiqué de presse des résultats annuels présent sur le site Internet.

Le niveau de clarté moyen observé en 2021 sur les DEU / URD du SBF 120 était de 39 %. En un an, la note avait alors reculé de 12 points, l’algorithme intelligent affinant ses critères de clarté au fil des mises à jour. Il reste encore, pour être positif, une grande marge de progression ! Et des progrès sont attendus, si ce n’est espérés, pour arriver à des textes accessibles, compréhensibles, mémorisables et véritablement créateurs de valeur pour l’entreprise.

Une DPEF claire, une gouvernance nettement moins

Pour cette année 2022, une analyse détaillée réalisée sur un échantillon d’une soixantaine de sociétés du CAC All share (DEU / URD et RFA en version française), révèle que hormis la DPEF qui obtient une note moyenne de 45 %, la majorité des chapitres analysés n’atteint pas 40 %.

Plus dans le détail, notre analyse note que parmi les chapitres les moins clairs, on retrouve les risques (35 %), la gouvernance (31 %) et le capital et actionnariat (29 %). D’autant plus dommage que les deux premiers sont essentiels et particulièrement attendus, scrutés et suivis. Le troisième est, il est vrai, plus « technique ». Surprise, le chapitre de la présentation du groupe, que l’on peut imaginer politique, stratégique, et donc particulièrement soigné, n’obtient « que » 38 %.

Notre analyse montre aussi que le volume du chapitre n’a pas d’impact sur la clarté. Plus ou moins de pages ou de mots, clarté ne rime pas avec quantité, pas plus avec sobriété. Davantage avec efficacité, car la clarté c’est avant tout un travail sur la pertinence de l’information, sa sélection et sa mise en forme et en page. Le chapitre DPEF compte à lui seul une centaine de pages en moyenne, soit environ 40.000 mots. C’est peu ou prou le double des autres chapitres.

Les plus grosses entreprises ne sont pas les meilleurs élèves

Autre enseignement de nos travaux d’étude, les grands groupes de la cote ne sont pas les meilleurs élèves. Il ressort même que le Next 20 fait mieux que les autres indices. Et l’an dernier, le gagnant du Grand Prix de la clarté était Plastic Omnium, société du CAC Mid 60. Pour cette année, il faut encore patienter quelques semaines. Nos équipes qui scrutent actuellement plus de 100.000 données constatent déjà qu’un soin particulier a été apporté à certains chapitres comme la DPEF, l’introduction stratégique, les comptes et le rapport financier. Au détriment notamment de… la gouvernance.

Alors, à ceux qui attendent avec impatience les résultats des « Transparency Awards », sachez que les plus hautes notes culminent à plus de 75%, pour le chapitre DPEF. Pour les autres parties, les points hauts se situent au-dessus de 65%.

L’équivalent de 44 millions de mots et 300 DEU / URD passés dans l’algorithme Plainly

« Nos analyses et nos échanges avec les émetteurs nous montrent que les entreprises s’emparent du sujet de la Clarté. C’est une très bonne nouvelle ! », se félicite Marie-Élise Georgelin, Experte et formatrice Langage clair chez Labrador, « la clarté est une science nouvelle, pas une mode. Maintenant que nous savons faire, il n’y aura pas de retour en arrière possible. Être clair n’est plus une option, mais une étape obligée pour une information transparente et accessible à tous. Cette année Plainly, l’outil clarté de Labrador, a analysé plus de 44 millions de mots. Cela représente à peu près 300 DEU/URD. Nous ne chômons pas. Et nous sommes convaincus que le langage clair est la langue commune de demain », conclut Marie-Élise Georgelin.

Propos recueillis par Beñat Caujolle

Pour aller plus loin : Télécharger notre Etude sur l’efficacité du Langage clair »

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